Le constat sur place glace le sang. Le corps du petit Miguel portait de nombreuses blessures d’une extrême violence.
« Il y a une plaie béante derrière son crâne, et d’autres encore, probablement causées par un objet contondant, le long de sa colonne vertébrale », raconte, le souffle coupé, Felana, la mère de l’enfant.
Un crime commis loin des yeux de la mère
Séparée du père de Miguel, Felana n’avait plus la garde quotidienne du petit, qui vivait avec son frère aîné sous la tutelle de leur belle-mère à Tsimbazaza. Le drame se serait donc joué loin d’elle.
« Je soupçonne des personnes de la famille. Elles passent même devant chez moi comme pour me défier », confie-t-elle, encore sonnée.
Un voisin, celui même de la femme qu’elle considère comme sa rivale, lui aurait rapporté un élément crucial : « Vers 22 heures, il a entendu le cri d’un enfant… un seul cri. Puis plus rien », décrit-elle.
Les images qui pourraient faire basculer l’enquête
La Brigade criminelle (BC) d’Anosy reste pour l’heure muette. Mais selon les informations recueillies par la mère, un élément pourrait rapidement faire avancer les investigations :
« Les suspects n’auraient même pas réalisé qu’une caméra surveille le canal. Vers minuit, elle aurait enregistré l’image de trois individus en train de jeter le corps de Miguel. Tout serait visible », soutient Felana.
Piste d’un meurtre rituel ?
Brisée par la perte de son fils, la mère affirme disposer d’un témoin prêt à parler du traitement que son enfant aurait subi dans la famille où il résidait.
« Mon fils a été victime d’un meurtre rituel. Nous demandons que la Police nous livre d’abord les assassins. On veut des explications. Personne ne pourra jamais ramener Miguel », lâche-t-elle, la voix chargée d’une colère sourde.
L’enquête est désormais entre les mains de la brigade criminelle, chargée de démêler cet écheveau lugubre et de faire toute la lumière sur cette affaire d'une cruauté insoutenable.
Franck R.








